10/11/2020
In
Livres
Lucie
Conte philosophique J’ai commencé le récit de Lucie de façon insouciante, d’une écriture automatique qui m’appelait invariablement en début de soirée, et je me demandais, scié, « d’où cela vient-il ? » Jusqu’à ce soir troublant où je réalisais que c’est elle qui me donne rendez-vous sur les pages blanches, que c’est elle qui fait danser ma nature. Elle vit dans mes contrées imaginales où elle sème les lumières que je récolte. Hors des pensées et des mémoires accumulées, je me glisse à la respiration et au silence. Il faut aller à notre domaine, passer l’ouverture, entre deux mots, entre deux pensées; à cet intervalle vient le juste sens de la paix. Le chant invisible d’une rivière.